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13.02.2008

Vente de la Saint Valentin

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Friedrich Schröder Sonnenstern

Heureuseument que vous êtes là pour me rafraîchir la mémoire, mes petites Animuliennes! J’avais noté le 14 février sur mon agendada mais je croyais que c’était pour me rappeler de la Saint Valentin comme toutes les amoureuses du monde. Et bien, non. J’avais oublié que c’était aussi le jour de la vente Tajan, à l’Espace Tajan, rue Tajan (non je déconne : c’est rue des Mathurins dans le 8e) à Paris, la ville où les taxis passent sans nous voir.

e9d168b84b0d20075bcd8c9fa6bc7a63.jpgL’Empereur Tajan, comme tous les six mois environ, partage en deux son luxueux catalogue pour faire voisiner des choses qui lui paraissent aller ensemble. De l’Art brut (1e partie) et de l’Art naïf (seconde manche).
Sans une correspondante vigilante qui m’a remonté les bretelles depuis l’autre bout du monde (c’est un comble !) je manquais à tous mes devoirs d’information. Il faut dire que j’ai peut-être des excuses. Cette cuvée Tajan-là ne m’a pas paru bouleversante-bouleversante en ce qui concerne les pièces d’art brut proposées.

Parmi quatre Scottie pas ravageurs, un Fusil russe d’André Robillard qui en fait regretter d’autres,

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des Germain Van der Steen en nombre, j’ai noté un intéressant Friedrich Schröder-Sonnenstern impudique, une Promenade dans un paysage fantastique de Madge Gill,

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un Crabe de Mose Tolliver,

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plusieurs Boix-Vives qui se laissent regarder dont une procession d’Insectes verts assez coruscants.

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Et puis, mais sont-ils à leur place ici ? deux Roger Chomo. Une aquarelle et feutre sur papier du genre de celle que l’ermite de la forêt de Fontainebleau cédait assez volontiers en souvenir aux visiteurs de son domaine d’Achères

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 et une huile sur toile (c’est plus rare).

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Rendez-vous demain dans la salle pour se chauffer au feu des enchères.

12.02.2008

Bullez avec l’art brut

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C’est la gloire pour les ch’tiots Picards et pour notre A.C.M national en particulier qui se retrouve dans le New York Times du 25 janvier 2008 en plein cœur d’un article de Ken Johnson sur l’Outsider Art Fair : Visionaries in a Bubble, Safe From Convention.
Après avoir fait son possible pour comprendre ce qui rapproche les créateurs logés à l’enseigne de la bulle brute «
You could call them bubble artists, because they are somehow protected within their own psychological spheres from influences that might otherwise discourage their improbable pursuits», K.J. se penche sur le cas-limite d’A.C.M., non sans se mélanger un peu les crayons dans l’ordre des initiales.

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Collection abcd 

On lui pardonne et on l’écoute : «Some works in the exhibition blur the line between outsider and insider. If you saw the amazing constructions by a French artist who goes by the initials A.M.C. (sic) in another context, you would not necessary take them for outsider art. (They’re at J. P. Ritsch-Fisch). Made from parts of computer, typewriters and other mechanical devices and populated by tiny, semi-abstract Dr Seuss-like figures, A.M.C.’s miniature architectural fantasies might be mistaken for the works of an ingenious Brooklynite with a master of fine arts degree».

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 Collection abcd

Pour ceux que cet artiste intéresse (A.C.M. maintenant l’est devenu à part entière) pour sa position originale qui le conduit à camper dans le no man’s land situé entre art brut et art tout court, je dirais que le Dr Seuss est un auteur pour la jeunesse ayant influencé le cinéaste Tim Burton. Il est bien connu aux States pour ses contes cruels et ironiques, ses textes naïfs et poétiques qu’il accompagne de dessins.

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Des œuvres (plus anciennes) d’A.C.M., on en retrouve dans la video de James Kalm qui nous fait visiter la Foire au petit pas de sa caméra vadrouilleuse. C’est marrant, ça donne l’ambiance comme si on y avait été. Et puis la diction un peu essouflée et respectueuse de Mr Kalm (le bien nommé) n’est pas stressante. Idéal après le boulot ! Même mon bougon chéri apprécie !

23:45 Publié dans Expos, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, A.C.M. | |  Imprimer | | Pin it! |

09.02.2008

Nippons delicatessen

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Photo : Lucienne Peiry 

Pour Sophie et sa potesse Virginie qui ont décidé de se faire la Collection de l’Art Brut en vélo (attention, Lausanne ça grimpe !), cette image d’Eijiro Miyama qui se balade à l’intérieur de l’invitation dépliante au vernissage de l’expo Japon le 22 février 2008 à la maison mère.
Ce nouveau show qui ne s’éteindra que le 28 septembre se présente sous l’égide d’un volatile sans ailes, au cou épineux et aux pattes plombées, d’une austère grandeur.

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Takashi Shuji

Il regroupe 12 créateurs autodidactes japonais. Certains : Obata Masao, Sawada Shinichu (ou Masao Obata et Shinichu Sawada puisqu’au pays du levant soleil tout le monde s’appelle Chaissac Gaston) ne sont pas étrangers aux Animuliens-Cœurs-Fidèles puisque votre P.A.E. a déjà eu l’occasion de vous les présenter quand elle vous a parlé le 3 novembre 2006 (ce que le temps file!) de la Bordeless Art Gallery No-Ma de Shiga dans sa note intitulée : Art brut ami, partout, toujours.

ART BRUT AMI, PARTOUT, TOUJOURS

est une formule que vous devriez broder sur vos T-shirts, mes petites Animuliennes (et p’tits Animuliens pour ceux qui n’ont pas honte de tirer, tirer l’aiguille). Oui, l’art brut est toujours là et même un peu là. Oui, l’art brut est partout.

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La source est pas près de s’tarir comme le prouve la centaine d’œuvres présentées à Lausanne avec un catalogue en français, jap, anglais, bourré de textes de Yoshiko Hata, Tadashi Hattori, Sarah Lombardi et Lucienne Peiry (39 CHF ou 65 le pack contenant aussi des films de Lespinasse Philippe et Alvarez Andress).


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 Masao Obata

Je sais bien que c’est dur mais il faut mémoriser les noms des auteurs de ces «productions-peintures, dessins et sculptures- (qui) témoignent d’une richesse et d’une diversité étonnantes», selon le carton lausannois : Takanori Herai, Mitsuteru Ishino, Moriya Kishaba, Hidenori Motooka, Satoshi Nishikawa, Takashi Shuji, Yoshimitsu Tomizuka, Yuji Tsuji, Toshiaki Yoshikawa.

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 Hidenori Motooka

Tous, «dérogent à la tradition et conçoivent des univers uniques». Ce qui n’empêche pas le rédacteur de la notice-invitation de s’élever, c’est tout à son honneur, à une réflexion contradictoire : «chacune de ces pièces porte l’empreinte de la délicatesse et du raffinement attachés à la culture nippone.

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Toutefois l’emprise de la culture japonaise a très peu d’impact sur ces créateurs».

La seule chose qu’on puisse lui reprocher à ce rédacteur ou cette rédactrice, c’est d’abuser un peu du mot «délicatesse» qui revient à propos de la méthode utilisée par l’opérateur des films, modestement crédité d’«interventions sobres ( ?????)».

Car enfin, la délicatesse et la raffinerie au Japon, il ne faudrait pas oublier qu’elles passent aussi par le vent du sabre et par l’esthétisation de la mort volontaire chez le peuple le plus décoratif de la terre.

 

            Shinichi Sawada 

 

Crédit photos : Onishi Nobuo 


20:25 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, eijiro miyama, shinichi sawada, hidenori motooka, masao obata, takashi shuji | |  Imprimer | | Pin it! |

08.02.2008

En revenant de l’Outsider Art Fair

C’est pas mon habitude de vous passer les plats quand la table est desservie mais là j’ai des excuses, j’attendais que Brigitte rentre de NewYork avec son chien Louping pour vous parler de l’Outsider Art Fair.

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Si NYC est une Grosse Pomme, Louping est un scottish terrier hyper gambadeur. Au resto, Louping gîte sous la table en gémissant d’un air impérialiste au fil de la conversation.

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A l’heure de la soupe aux pois, Louping se tient coi pendant que sa maîtresse fait le tour d’horizon en feuilletant l’amour de petit livret lilas qui présente les 34 participants.

«Pas très phasant, beaucoup de classiques…» dans cette 16e édition de la foire.

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Brigitte s’est tout même emballée pour les «quatre Soutter à tomber à genoux» des Berlinois Fischer Kunsthandel 

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 et, sur le stand de la Henry Boxer Gallery,pour «deux magnifiques Scottie aérés»
 
 
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f7b2ef910b6772c54c0676325d598977.jpg«Sans compter, de très beaux Ramirez chez Ricco/Maresca et William Hawkins, l’autre must …» pense Louping en reniflant l’odeur de la tranche de rosbeef qui s’approche. Piquant un roupillon quand BriBri se lance dans les potins : le stand minuscule de Raw Vision, Jennifer Pinto Safian «qui parle un français excellent», la perruque verte de Judy Saslow, la galeriste de Chicago chez qui Brigitte a remarqué les trains rézoteurs de James Allen,

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cfef545aee1a787e1c856364a52275c6.jpgLouping s’éveille quand il sent la moutarde monter dans les tours de sa maîtresse. Elle n’a rien vu d’extra à la Galerie der Künstler.

D’ailleurs ça la gonfle de voir Gugging dans la foire, «ça lui enlève de son mystère». Que tout le monde ait sorti ses Jimmy Lee Sudduth parce que ce créateur vient de disparaître, ça la vénère aussi.

Le toutou soupire d’aise quand Brigitte, inversant la vapeur, se met à positiver à mort :

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«oh, le one man show Michail Paule à la Galerie Susanne Zander, oh l’incontournable Darger du booth 28 (Andrew Edlin Gallery),

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Whaô, le Damian Michaels de chez Bourbon-Lally, la galerie haïtienne, c’est très beau Hiroyuki Doi chez Phyllis Kind,

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Minnie Evans chez Luise Ross et Kunizo Matsumoto c’est pas mal non plus (malgré le phénomène de mode) chez le Japonais Yukido Koide».

b20477125592d9855f6db0e0f1447dcb.jpgA ce stade, Louping étouffe ses jappements. 030e4b11f444de692cb5f9d8752d45d7.jpgIl doit patienter, la mousse au chocolat venue, pour entendre l’éloge de la dizaine d’Emery Blagdon Chez Cavin-Morris Gallery et celui du Minnie Evans de la Luise Ross Gallery.

Mais il grogne carrément comme un ours quand BriBri nous colle sous la soucoupe les découvertes que cette petite fûtée a faite dans les cartons de The Ames Gallery : les dessins déjantés de Deborah Barrett

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et les hybrides dessins-collages de Chris Dalton Powell.

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J’aurais voulu vous en dire plus mais Louping tirait sur sa laisse pour aller faire pipi dehors.

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03.02.2008

La chambre de Darger

Bon aujourd’hui, je vous propose de me suivre dans la chambre de Darger. La vraie, telle qu’elle a été photographiée par Michael Boruch.

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Regardez-la bien : personne ne peut plus la voir car le 851 de la rue Webster à Chicago -domicile du créateur 40 ans durant- ne l’abrite plus. Le contenu de cette chambre a déménagé en l’an 2000 sur la Milwaukee Avenue (756 N) de la même ville. C’est le siège de l’Intuit, c’est-à-dire le Center for Intuitive and Outsider Art. Sous la houlette de Jessica Moss, «Curator of the Henry Darger Room Collection», cet Intuit a la bonne idée de nous offrir, jusqu’au 28 juin 2008, une exposition du «home» dargergeois. Voici une image de cette installation (le cliché est de John Faier).

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«Installation» et non reconstitution ou restauration car l’Intuit a la bonne idée de ne pas nous proposer ce travail, pourtant minutieux dans l’exactitude, comme la réplique d’une réalité du passé. Je vous propose, Animuliens de la terre, d’applaudir de toutes vos mimines à ce décalage assumé parce qu’il a l’avantage, en ne cédant pas à un illusoire réflexe revival, de respecter le créateur et de pousser le public à la réflexion sur sa création, non au fétichisme à propos de sa personne.

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Après tout, Henry Darger n’organisait pas de visites guidées de son laboratoire. Il est bon de ne pas l’oublier.

19:34 Publié dans Expos, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art brut, Henry Darger | |  Imprimer | | Pin it! |

25.01.2008

Déplacements à l’abbaye Sainte-Croix

On a bô dire, on a bô faire, on peut pas être partout. Malgré tous les dons dont la nature l’a gratifiée, votre P.Â.E. est dépourvue de celui de l’ubiquité. Elle regardait la Normandie au fond des yeux et pendant ce temps la Vendée fait des siennes. 60a626f8097d425e9bfc82564857790b.jpgJe repasserai donc pour assister à la journée de Lectures de Serge Fauchereau qui aura lieu demain, samedi 26 janvier 2008 au Musée de l’Abbaye Sainte-Croix! Mais les celles et les ceux qui se trouveraient en villégiature dans la région peuvent remettre leur excusion à l’île de Ré et courir fissa à la salle de conférence de cet incontournable carrefour de l’art des Sables d’Olonnes.

Animé par Benoît Decron, son conservateur, le Musée de l’Abbaye de Sainte-Croix n’a qu’un inconvénient : celui de crécher un p’tit peu loin de ma tanière parisienne.

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Le MDASC. possède à son actif quelques expos peu banales sur des artistes trop méconnus malgré la force et l’originalité de leur œuvre, Anton Prinner par exemple.

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En ce moment, il s’y tient la première rétrospective sur le surréaliste roumain Ghérasim Luca, auteur du Vampire passif, cet ovni littéraire paru en 1945 quand l’art brut était au biberon.

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On attend avec impatience que les blogs surr se décident à nous en parler.
Moi, pour en revenir à mes sujets chouchous, je vous invite à looker le portrait de Serge Fauchereau par Alexeï Vassiliev qui orne l’invitation à la Table Ronde sable-dolonnesque de samedi (14 h).

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Ecrivain et critique d’art, Fauchereau, comme vous le savez, a plusieurs livres sur Gaston Chaissac a son actif. Super-accroc de la région où, encore ado, il rencontra le Gastounet, il a choisi –c’est ça le scoop- de faire don au MDASC. de ses archives, de sa doc, de ses bouquins et d’un ensemble d’œuvres d’art.
On comprend qu’à cette occasion des orateurs comme Bernard Rancillac, Jean-Claude Marcadé, etc. se soient déplacés. Prévue aussi Mme Joëlle Pijaudier-Cabot que les Animuliens connaissent parce qu’elle fut le conservateur en chef du MAM Lille-métro de Villeneuve d’Ascq avant de diriger les musées de Strasbourg.

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A 5 p.m. (17 h en Céfran standard), avis aux chasseurs d’autographes, séance de dédicace avec Serge Fauchereau qui se fera un plaisir de mettre votre nom sur son livre édité par André Dimanche à Marseille : Gaston Chaissac. A côté de l’art brut, un essai de bonne et mauvaise humeur.

24.01.2008

Thor aïe !

Et à l’ouest, il ne se passerait rien peut-être ? Bien sûr que si et votre petite âme errante se renseigne de droite et de gauche. Un vrai petit robot à géométrie variable !

7bf3ff2bbf6794df439a26c533a97145.jpgD’un ancien pays d’Europe qui occupe la basse vallée de la Seine m’est parvenu Pays de Normandie, verte revue au pelliculage impeccable et glissant (idéal pour boîte aux lettres parisiennes rétives). C’est à notre sœur Pascale, la patronne du blogue Les Inspirés du bord des routes que je dois ce numéro 59 et je la remercie 59 fois de cette politesse toute animulienne. Numéro d’hiver avec 59 vaches dans la neige bleue.

On se croirait au Canada.

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Numéro avec un article et 3 lumineuses photos par Isabelle Cernetic de l’Eglise vivante et parlante de l’abbé Victor Paysant, aux couleurs ressucitées des souvenirs des anciens de Ménil-Gondouin qui ont connu dans leur jeunesse l’œuvre de ce drôle de curé. 44f5eddb23407c8a5d02dc40692d6da0.jpgIl voulait, Thor aïe !, «une église que les gens aient envie de visiter et où ils se sentiraient heureux».Un poil plus à l’ouest encore, à New York exactement, si vous aimez la «light food» et les «refreshments», vous êtes «cordially invited» à vous rendre le vendredi 25 janvier «from 7 pm until 10 pm» (heures locales) à l’invit de la Cavin-Morris Gallery qui nous donne une image en prime.                                  
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Tim Wehrie

C’est le premier signe avant-coureur de l’Outsider Art Fair qui débute ce jour là et durera juqu’au 27 janvier. Cette version 2008, la 16e du genre, will be housed in TPB (The Puck Building) dans Soho. J’attendrai le retour de mes envoyées spéciales là-bas et si les little pigs outsiders ne les mangent pas en route, je devrais théoriquement vous en dire plus.

 

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 podcast

00:05 Publié dans Expos, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, Tim Wehrie, Victor Paysant | |  Imprimer | | Pin it! |

20.01.2008

Vagamay, guéris-nous !

Lecteurs, vous savez bien que je suis une mère pour vous.
Quand un de mes Animuliens est dans la peine, aussi sec je prends mon envol de petite âme errante pour lui apporter consolation.
A notre frère Boris qui vient de se choper une méchante gastro, voici donc Vagamay, le robot-guérisseur de Pierre Petit. On imprime l’image, on l’applique sur la partie malade et on prononce à haute voix (mais avec conviction)

VAGAMAY, GUÉRIS-MOI !

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Si ça  ne fait pas de bien, ça ne fait jamais de mal et ça peut aider, pour peu qu’on prenne en même temps les médicaments prescrits par le médecin.
C’est Pierre Petit, scieur de long berrichon et fabricant de drôles de jouets «bruts» qui m’a appris ce truc un peu sorcier. Dans sa jeunesse, vers 1920, il avait rencontré «une» ange dans les souterrains de la ville de Bourges, alors-vous pensez !
Donc, répétez la formule, Boris, s’il vous plaît, mais avec conviction, attention, avec conviction.

Sinon ça ne marche pas.

VAGAMAY, GUÉRIS-MOI !

20:45 Publié dans De vous zamoi | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, pierre petit | |  Imprimer | | Pin it! |

15.01.2008

Souriez, c'est mardi

Vu que c’est mardi et que mardi est le lendemain du lundi, je traine une flemme phénoménale, une flemme de tous les lundis. Y’en a que ça incite à devenir bavardes… C’est ainsi que certains blogues finissent par se vautrer dans le remplissage, le déballage et le bachotage faute de se casser la nénette à faire dans le concis, le laconique, le concentré de jus de cervelle.

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Moi, ce serait plutôt l’inverse. La flemme aurait tendance à me couper la chique. Aussi je me serais bien contentée aujourd’hui de quelques ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺  ou bien de discrets ;-) ;-) ;-) ;-) ;-) ;-) ;-) ;-) ;-) ;-) etc.etc.etc.

2bf21a1986688cc8e37d9056e939b4f6.gifMais je sens bien que ça va pas suffire à satisfaire votre curiosité légitime d’Animuliens gourmands et/ou d’Animuliennes voraces.

Alors, à la demande générale, voici donc deux ou trois reminder-stickers en attendant de plus copieux posts :

 
Le 17 janvier débute à la Galerie Lefor Openo (29 rue Mazarine à Paris 6e) une exposition Paul Amar, Le magicien de la mer. Vous avez jusqu’au 1er mars 2008 pour aller vous faire une idée sur la question.
 
 
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Christian Berst imprime un train d’enfer à son Objet Trouvé. Le voilà qui propose déjà une nouvelle expo consacrée cette fois à Josef Hofer. Sous-titre : C☺RPS A C☺RPS. C’est raté pour le vernissage mais C.B. vous accueillera avec son S☺URIRE habituel jusqu’au 16 février 2008, rue de CHARENT☺N dans le 75-12. Amar et Hofer figuraient, comme ça se trouve!, dans le dernier fascicule des Publications de la Collection de l’Art Brut. Reportez-y-vous !
 
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Et puisque l’ombre de la bonne ville de Lausanne rôde, permettez m☺i de vous signaler enfin les Dessins visionnaires de Victor Hugo à la Fondation de l’Hermitage (sa ferme, son resto, son beau parc) Route du Signal, 12. C’est pas impossible que ce V.H. soit aussi brut que monsieur Amar.
 
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d1f4a376d013d6340af112deec4f759b.jpgLà-dessus, la guinguette animulardesque ferme ses volets non sans s’offrir une fraise tagada pour s’endormir.

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23:55 Publié dans Blogosphère, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, Paul Amar, Josef Hofer, Victor Hugo | |  Imprimer | | Pin it! |

06.01.2008

Autodidactes sur les écrans québécois

Et à l’horizon janvier 2008 au Québec ?

Que se passe-t-il (l’espiègle)?

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Il se passe que Pascale Ferland, une jeune réalisatrice de notre chère Belle Province met la dernière main à un Adagio pour un gars de bicycle, un film consacré à un cinéaste autodidacte inclassable : René Bail.
Adagio, selon Jean-Pierre Lefebvre (voir : Hors Champ) «parle avant tout de survivance, raconte la force d’un homme qui a survécu, physiquement et moralement, à un terrible accident de moto en 1972 qui l’a défiguré et rendu handicapé».

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René Bail est l’auteur d’un long métrage de fiction, Les Désœuvrés, tourné à la fin des années 50, mis au placard pendant plus de 40 ans, puis finalisé peu de temps avant la disparition de son auteur en octobre 2007. Donnant la parole à des acteurs non-pros s’exprimant dans le langage populaire d’un patelin de là-bas, ce film précurseur faisait le portrait de la jeunesse de cette époque.

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Adagio pour un gars de bicycle est le 3e volet d’un triptyque qui vise à nous familiariser avec des démarches créatrices pas communes et plutôt pas piquées des hannetons.
Auparavant, en 2005, il y a eu L’Arbre aux branches coupées, un film de 80 mn centré autour de 2 vieux patenteux russes qui survivent avec l’aide de la peinture dans un pays en plein recyclage, pas tendre pour les retraités. Tous deux ont connu la guerre, l’un est même un ancien colonel.

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Alexei Ivanovitch Kantsurov est obsédé par la peur de perdre le peu qui lui reste et cette vulnérabilité transpire dans ses personnages et ses paysages.

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Alexei Yakovlevitch Sizov est plutôt un naïf pur laine mais ça ne l’empêche pas de joindre à ses tableaux, des lettres de protestation qu’il adresse au gouvernement.

4875129333b752086826fa3682dce401.jpgQuand en 2001 (l’année de L’Odyssée de l’espace), j’ai connu Pascale Ferland, alors fraîchement diplomée de l’UQAM en arts plastiques, elle préparait un documentaire sur les principaux créateurs québécois «indisciplinés» de Montréal, du Bas Saint-Laurent, de la Gaspésie et du Charlevoix dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler sur mon blogounet : Léonce Durette, Palmerino Sorgente, Roger Ouellette notamment.

Ce docu, PF l’a réalisé en 2003.

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Ce premier volet du triptyque : L’immortalité en fin de compte s’occupe aussi du cas très intéressant de Lionel Thériault à qui les autorités de sa région faisait alors des misères à cause des drapeaux (souvent rouges, il est vrai) que ce pacifique agriculteur -au truck rustique comme son savoureux parler- aime à faire flotter sur sa ferme, pourtant située dans un espace très isolé.

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Pour vous récompenser de m’avoir suivie jusque là, quelques images du domaine de Thériault et pourquoi pas bientôt un album ?